Réflexion sur le sens de la vie...de la mort,pardon.

[HJ:je ne connais pas la disposition de la bibliothèque,j'invente,c'est pas grave?

Une silhouhette s'approcha doucement de la porte de la bibliothèque. Une longue robe style XVIIème bruissait derrière elle en glissant sur le sol carrellé, et de longues boucles châtain-roux retombaient voluptuesement le long de son dos.
Sa main délicate à la peau couleur ivoire se posa sur le bois de la porte, descendit le long et trouva dans la pénombre la poignée du battant.
La tourna.
Iyzona Dolarhyde entra dans la bibliothèque.
Un feu brûlait dans une cheminée de pierre gothique qui dispensait le peu de lumière disponible dans la pièce. Quelques luxueux fauteuils de cuir trônaient près de la cheminée,et c'e fut vers ce havre d'espace au milieu des rayonnages que la vampire en robe de bal se dirigea,sans même prendre la peine de refermer la porte.
Elle s'assit quelques instants, puis alla finalement chercher parmis les volumes de quoi se distraire. Elle tomba sur un immense Bible, ou plutôt sur un morceau de Bible, l'Ancient Testament.
Elle essaya de lire,mais les Saintes Paroles l'écoeuraient. Toutes ces spéculations sur la mort...elle savait à présent qu'il ne s'agissait que de fables, mais de fables assez plaisantes et en même temps effrayantes pour avoir, sinon justifié,du moins provoqué la souffrance et le décès de centaines de personnes.
Y compris le sien...Non, il fallait qu'elle se calme,le religion n'y était pour rien dans sa mort, ou du moins pas la religion au sens où l'on l'entend. Ce qui l'avait tuée,c'étaient les dieux Cocaïne,Heroïne et bien d'autres encores,des dieux multiples dont la surpuissance malsaine avait le pouvoir de contenter n'importe quel corps,pour ensuite le consumer lentement.
Iyzona, au moins,n'avait pas eu à subir ça.
Malgré tout, son coeur inrte était malade,rempli de fiel et de haine qu'elle rêvait de cracher à la figure de son meurtrier,cet homme dont elle était tombée amoureuse sans l'être.
Elle se souvenait en effet de chaque coup,depuis la simple bousculade qui avait tout fait comencer,jusqu'au coup mortel qui l'avait fait succomber.
En se rappelant tout cela,des images lui sautèrent aux yeux,son sang sur les murs; puis des sensations,la douleur,surtout, et la peur,mais aussi l'envie de rester debout et ses maigres tentatives de défense qui au final n'avaient pas servi à grand chose.
Elle ne se rendit pas compte qu'elle avait les poings serrés,que ses ongrles rentraient dans la chair de ses paumes et qu'ele était prostrée sur le fauteuil. Elle savait juste qu'elle hurlait,un hurlement rauque,de haine et de dégout.
De haine contre son meurtrier et de dégout pour le monde. Pas les mondes,non. Seulement celui d'en haut,le monde des vivants,qui était si mal fait mais qu'heureusement elle n'avait plus à subir.

Elle se calma en entendant un bruit aigu qu'elle reconnut aussitôt: c'était le grincement de la porte. Et dans l'entrebaillement se tenait un homme...non, plutôt un vampire,bâti comme un taureau et vêtu élégement,dont se dégageait une imression de force et de...cruauté.Oui, c'était ça,cruauté.
Iyzona se rendit compte qu'il la regardait et qu'il avait du l'entendre hurler. Elle se demanda depuis combien de temps il l'espionnait.

Cela faisait quelques jours que Dermès était arrivé dans ce monde qui lui était encore tout neuf. Depuis sa rencontre et sa longue ballade avec Tsumetaï, il n’avait pas réfléchi à son état présent, à son coeur immobile, à ses poumons inactifs et à son âme presque vide. Il ne voulait pas y repenser mais cela était plus fort que lui...

Étendu dans l’immense lit qui trônait sa chambre, dans l’appartement qui lui était réservé dans l’énorme château des vampires, le Duc de Skagen ne pouvait s’empêcher de réfléchir à cette toute nouvelle étape de sa “vie”. Bien qu’il ne pouvait pas se voir dans le miroir, il pouvait très bien imaginer ses yeux d’émeraude autrefois si brillants, maintenant vides de vie. Il pouvait imaginer sa peau basanée lentement pâlir pour laisser place à une teinte blanche, cadavérique. Les yeux de la créature s’ouvrirent lentement tandis qu’il soupira légèrement. Réfléchissant toujours, il se redressa lentement en glissant une main dans ses cheveux.

Il s’était fait avoir par cette femme, par cette putain qui l’avait attiré dans son lit et qui, après lui avoir fait l’amour, l’avait mordu sans pitié, faisant de lui une créature de la nuit. Enragé, il avait ensuite mit fin à la fin de ses parents, ses frères et soeurs et la sienne... Tout cela c’était passé dans les derniers 5 jours. Il n’avait pas complètement assimilé le fait que cela c’était réellement passé.

« Bon, j’en ait assez...», murmura-t-il doucement en se levant, enfilant un chandail de lin blanc, couvrant ainsi son torse taillé à la perfection.

Il sorti de ses appartements, cherchant un endroit où il pouvait bien aller en cette soirée qui s’avérait bien ennuyante... N’importe quoi pour ne pas penser à cela. Se promenant tel un fantôme dans les corridors sans direction précise, un bruit capta son attention. Il entendait des cris, des plaintes qui lui semblaient si douloureuses. Il accéléra le pas puis réalisa que ces expressions d’agonie venaient de la bibliothèque. Il y entra subtilement et vit une magnifique femme, ses traits lascifs scintillants sous la lumière du feu qui brûlait dans le foyer. Cette femme semblait en transe, ses ongles pénétrant sa peau si molle et fragile, du sang foncé coulant des dix petites plaies qu’elle avait dans la paume.

Elle réalisa enfin sa présence. Mais il ne se sentait pas mal. La seule chose qu’il voyait à ce moment là était les tâches rouges contre sa peau. Fixant l’ambroisie qui s’échappait de son enveloppe charnelle, il fit quelques pas en sa direction, dévoilant progressivement son visage sévère mais terriblement séduisant ainsi que ses yeux qui venaient à peine de prendre une teinte de rouge et d’améthyste. Dermès vint finalement s’agenouiller devant elle et pris ses deux mains dans les siennes, paumes vers le ciel. Sans pudeur et sans gêne, il pencha son visage et, en un long coup de langue, il vint nettoyer le sang de sa peau pâle, faisant de même pour l’autre main, sa langue valsant sur son épiderme.

Une fois cela fait, il redressa sa teinte et vint embrasser le dos de la main gauche de la vampire, murmurant:

«Dermès von de Kausatthan, Duc de Skagen...À votre service, mademoiselle...»

[Hj: En passant, j'adore ton avatar <3... J'ai le poster de cette image]

[HJ:merci...le tien n'est pas mal non plus!]

Iyzona releva la tête...le vampire s'avançait vers elle, et au fur et à mesure que les flammes dansantes éclairaient son visage,elle discerna ses traits... Ce furent ses yeux surtout, qui la glacèrent. Rouges, d'un rouge foncé presque grenat qui ressemblait à du sang.
Le sang qui coula de ses paumes lorsqu'elle en désincrusta ses ongles, oui c'était exactement la même couleur.
Elle le laissa s'approcher,d'un pas assuré, puis mettre un genou en terre devant elle. L'adrénaline fila dans ses veines alors qu'il léchait le sang de ses mains. L'avidité qu'elle lisait dans le regard écarlate du vampire lui arracha un rictus moqueur, mais bien entendu elle conaissait cette sensation, elle avait elle même déja bu son propre sang, diverses marques sur ses bras et avant bras étaient là pour en témoigner.

Il se présenta après lui avoir fait un baisemain...Kausatthan...elle était incapable de dire de quel pays venait ce nom,et d'ailleurs elle s'en fichait. Plus rien ne semblait exister autour d'elle, rien d'autre que les yeux rouges de Dermès qui la fascinaient,l'hypnotisaient presque.
Elle dit néamoins[m? mm?]:

"Je m'appelle Iyzona Dolahyde." Son sourire s'élargit encore et elle ajouta d'un ton provoquant:
"Alors...quel goût avait mon sang?"

[HJ:j'ai honte...même pas 20 lignes...Quand je pense que mon précédent faisait au moins le double!]

L’homme attendit quelques instants en regardant la vampire dans les yeux. Il se doutait de la réponse qu’elle allait lui donner. Un vampire refusait très rarement un chance de goûter au sang de quelqu’un , peu importe sa race ou son origine. La vampire avec qui il discutait avait l’air affamée et vorace et cela lui plaisait bien. Il adorait se sentir désiré et, en ce moment, c’était vraiment le cas. Les yeux d’Iyzona scrutaient son corps en entier avec une lueur de soif maladive. De plus, il s’amusait à jouer le jeu, supportant son regard du sien qui se voulait de plus en plus charmeur.

À sa réponse, le vampire sourit doucement et la laissa poser sa main sur sa joue, fermant lentement les yeux au doux contact de sa peau contre la sienne. En sentant les ongles de la belle percer sa peau, le duc poussa un très léger gémissement qui résonna contre les murs de la bibliothèque. Il sentit ensuite quelques gouttes de son propre sang couler contre sa peau. La réelle décharge fût lorsque Iyzona lêcha les plaies, arrachant à l’homme un long soupir de plaisir.

Il regarda la demoiselle lorsque celle-ci cessa et sourit doucement:

«Vous avez faim,douce dame?»

Son regard avide et ses lèvres cherchant des parcelles de sa peau répondirent à la question. Il se laissa complètement faire, appréciant ces caresses si intimes.

[Très court, mais j'ai pas d'inspi]

Le sang descendait en elle, allant se greffer sur chacune de ses cellules, et la peau d'Iyzona frissonna. Puis elle entendit le léger cri de Dermès.
*Oh, mais il en redemande, on dirait...*
La vampire aspira à nouveau. Une coulée de bien-être la traversa de toute part. C'était la première fois qu'elle éprouvait pareille sensation depuis... sa mort. La première fois que sa peur se dissipait, aussi.
A la question de Dermès, elle ne répondit pas à haute voix.
*Si j'ai faim... Je le boirais tout entier si je le pouvais!*

Aussi loin qu'elle se souvienne, Iyzona n'avait jamais douté de ses capacités. Capacité de résister à la drogue, capacité d'attirer les regards. A donner du plaisir aussi.
Tranquillement, elle déboutonna la chemise de l'homme, et approcha son visage. Ce qu'elle voulait désormais était une escalade plus lente vers le plaisir. Le sien, du moins. Elle promena tout d'abord sa langue sur cette peaun salée tendu à l'extrème, qui recouvrait des muscles puissants. Ses pupilles pâles se dilatèrent. Puis, soudain aussi violente qu'elle pouvait être douce, elle transperça le vampire de ses crocs.
Avala longtemps. Oh qu'elle aimait ça. C'était si bon, mon Dieu, c'était...
Trenscendée, elle se rejeta en arrière, sa bouche et ses lèvres maculées de vermeil. Ainsi que ses dents, qu'elle dévoilait en un grand sourire... Un cri monta en elle, qui devint un rire, un immense éclat de rire franc, et non pas cynique. Puis Iyzona sembla se souvenir de la présence de Dermès, et le regarda.
Elle était incapable de dire ce qu'il faisait à ce moment là...